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Profiter des histoires des autres : C'est celle de Rimba

Rimba avait presque 80 ans, mais elle se souvenait encore très bien de grand-tante Banou. Près de 50 ans s’étaient écoulés depuis qu’elle avait vu sa tante préférée, mais elle ne l’avait pas oubliée, et elle se souvenait encore de son « joyau de la bourgeoise » et des manigances qui ont suivi son décès.

Tante Banou avait laissé tous ses biens en parts égales à ses neuf petites-nièces survivantes, mais elle n’avait rien consigné de manière officielle. Des discussions houleuses se sont tenues pour déterminer qui hériterait de ceci ou de cela, mais le seul bien convoité par tous était la pierre précieuse que Banou avait découverte à l’âge de 23 ans sur l’une des plages de l’île. L’énorme pierre précieuse d’un vert foncé transparent comme du cristal ne valait absolument rien. Ce fait n’a pourtant jamais ralenti les rumeurs insulaires sur sa valeur inestimable. Ainsi, même si Banou menait une vie tranquille et modeste, elle bénéficiait d’un traitement royal de la part de tous les habitants de l’île lorsqu’elle sortait, grâce à son « joyau de la bourgeoise » (comme ses petites-nièces le surnommaient).

Au cours des décennies qui ont suivi, Rimba ignorait souvent qui parmi ses cousines était en possession du joyau. Elles se réunissaient de temps en temps pour se remémorer joyeusement toutes les machinations, les manigances et les vols entourant le « joyau de la bourgeoise » au fil des ans. C’était amusant. Et pourtant, chaque fois qu’elles parlaient de cette histoire, elles se remémoraient des cas d’autres familles pour qui les choses avaient mal tourné et comment le partage des biens, même les moins précieux, mais ayant une valeur sentimentale, avait provoqué des déceptions, des querelles familiales et, dans certains cas, avait même mené à quelques mesures légales éprouvantes.

Rimba, la dernière petite nièce survivante de Banou, pour sa part, comptait partager ses biens avec dignité. Elle a donc fait un inventaire, puis a indiqué dans son testament qu’elle léguait ceux ayant une valeur financière à son fils. Comme elle était aussi la tante préférée de ses sept neveux et nièces, elle savait qu’un objet unique ayant appartenu à tante Rimba pourrait représenter beaucoup pour eux. Après avoir demandé à son fils quels objets ayant une valeur sentimentale il désirait conserver, elle a pris le thé avec chacun de ses neveux et nièces et a inscrit leurs noms sous leurs objets préférés. Elle a également ajouté les sept noms sous le « joyau de la bourgeoise » de tante Banou!

Considérez ce qui suit…

Planifiez à l'avance la répartition de vos biens financiers et sentimentaux afin d'éviter des conséquences imprévues et de prendre les dispositions nécessaires pour équilibrer votre succession.

Pour en savoir plus sur la planification de la transmission de votre patrimoine, regardez nos courtes vidéos : INFOclip – Transfert du patrimoine aux générations futures, INFOclip – Protection de votre patrimoine (linterconnexion.ca),La série SMART TALK : planification et rédaction d’un testament, et lisez notre précédent article : Partage du patrimoine avec la génération suivante.